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Octobre 2021Thomas Dunford, la tête dans les étoiles
​Septembre 2021 le blog du Pond, Bel-Air Claviers Festival 2021par E.W. Pond /12articles
Août 2021 Frank Braley, coup de poker par Robert Dompnier
Juillet 2021 Momo Kodama, réflexions poétiques par Robert Dompnier
Juin 2021 Jean Rondeau, de l'impermanence et du mouvement par Robert Dompnier

​021
July 2021
June 2021

THOMAS DUNFORD... La tête dans les étoiles

6/10/2021

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Thomas Dunford - photo DR
Distrait ? me demanderez-vous ? Pas spécialement. 
​Rêveur ? Parfois, peut-être… 
Poète ? Assurément. 
Artiste ? Totalement ! 
Cette relation aux étoiles et aux cieux mise en exergue dans notre titre est peut être la source d’inspiration d’un musicien exceptionnel aux capacités multiples et à l’indiscutable talent. Ce n’en est pas l’unique raison cependant ; mais ne brûlons pas les étapes… Installé à la terrasse d’un restaurant aixois, Thomas Dunford m’accorde une longue interview, sympathique, conviviale et aux détours parfois inattendus. 

Tous les amateurs de musique baroque connaissent Thomas Dunford. Depuis une quinzaine d’années son nom apparaît sur de nombreux CD réalisés avec les meilleures formations et les plus prestigieux chefs « baroqueux » du moment. Qui, d’ailleurs, ne l’a pas invité pour tenir à l’archiluth ou au théorbe le continuo d’une pièce du XVIIe ou du XVIIIe siècle à l’occasion d’un nouvel enregistrement ou d’une tournée de concerts ? Il a joué avec les plus grands - William Christie, John Eliot Gardiner, Leonardo García Alarcón, Emmanuelle Haïm, Hervé Niquet, Philippe Herreweghe, François Lazarevitch ou encore Raphaël Pichon… - tant ses qualités de musicien sont appréciées et recherchées. Au total 63 disques à ce jour, pour un garçon de 33 ans né un 6 (2 fois 3) mars (03). Le chiffre 3 semble lui porter bonheur. 
​Au delà de toutes ces brillantes participations, Thomas Dunford a aussi fondé son propre ensemble, Jupiter, et joue régulièrement en soliste ou en petite formation avec quelques amis. Un calendrier de concerts toujours bien rempli ! En dépit des problèmes liés à la crise sanitaire et autres confinements, Thomas n’a pas chômé au cours de ces derniers mois : du Danemark au Portugal, de l’Espagne à la Tchéquie ou encore des Pays-Bas à l’Autriche… Pas moins d’une dizaine de pays européens visités cet été, sans oublier quelques concerts en France, bien entendu…  
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L'ensemble Jupiter - photo Julien Benhamou
Ce musicien atypique et attachant a tant de choses à nous conter. Des souvenirs musicaux d’abord qui demeurent inoubliables. Parmi ceux-ci, ses premières expériences au continuo d’orchestre avec le Concert Spirituel d’Hervé Niquet. Et puis bien sûr, tout le travail accompli avec William Christie, musicien à qui Thomas Dunford voue une véritable admiration. Les opéras baroques et autres concerts auxquels il a participé sous la direction du chef d’origine américaine furent des moments exceptionnels. Tout comme ceux partagés avec John Eliot Gardiner qui laissent également à Thomas Dunford de grands souvenirs, notamment cette tournée 2019 en Amérique du Sud autour de Monteverdi et de Purcell… Mais il faudrait citer encore ce séjour parmi les paysages doucement vallonnés de Toscane pour travailler les madrigaux de Gesualdo avec Philippe Herreweghe. Les beaux souvenirs, les bons souvenirs sont trop nombreux. 
Il y eut aussi ces rencontres avec des musiciens qui sont devenus de véritables amis comme le claveciniste Jean Rondeau. Immédiatement, ils se sont sentis connectés par des valeurs qui les réunissaient ; dans le domaine de la musique et de l’interprétation bien sûr, mais également à travers un regard porté sur les choses, sur la vie et sur une certaine forme de spiritualité. Du coup, les deux compères fondent le trio Jasmin Toccata avec le percussionniste d’origine iranienne, Keyvan Chemirani. Cette rencontre, d’abord amicale et complice, leur permet d’interpréter un répertoire baroque revisité par l’ajout des percussions, et d’explorer un répertoire perse ou oriental teinté des sonorités du luth et du clavecin. Magie des couleurs, volupté des timbres, sensualité des harmonies, le tout sur des rythmes inusités en musique occidentale avec des mesures à neuf ou à onze temps… La fusion est totale, comme celle de trois frères, pour un programme inattendu et totalement séduisant. Leur passage au festival Bel-Air 2020 fut un réel succès.
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Jasmin Toccata, trio d'amis - photo Robert Dompnier
Enfant, Thomas Dunford ne rêvait cependant pas toujours d’être l’illustre luthiste que l’on connaît aujourd’hui. Non, il voulait devenir astronaute et voyager parmi les étoiles. Voilà qui donne un sens à notre titre… Rêveur parfois, poète assurément mais aussi passionné d’astronomie, le regard tourné vers la Voie lactée et peut-être vers  B 612, l'astéroïde dont le Petit Prince, personnage éponyme du conte de Saint-Exupéry, était probablement originaire. Thomas tenait cet amour de son père qui, déjà, se passionnait pour le ciel et pour l’astronomie.
Et puis, lorsqu’il ne pensait plus à la Voie Lactée, il voulait faire du cinéma ou devenir berger afin de veiller sur un troupeau de chèvres. Son intérêt pour la mythologie grecque était sans doute à l’origine de ce désir. 
De ses rêves de jeunesse, peuplés de héros et de dieux, de bouviers et de bergers, de Ganymède et autres Pan, demeure finalement dans son quotidien d’artiste un certain environnement culturel ; les cantates et les opéras baroques dont il tient le continuo, ne sont-ils pas truffés de bergers, de nymphes et de satyres ? 
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Thomas Dunford - photo Julien Benhamou
Thomas Dunford est un être passionné, passionnant, virtuose dans son domaine. Une profonde connaissance de la littérature baroque et des styles de cette époque, un sens musical hors pair, une oreille indiscutable, une présence de chaque minute font de lui un interprète apprécié et recherché comme je le mentionnais plus haut ; le partenaire idéal de beaucoup d’artistes. Les accords charnus, presque fruités, les mélodies enchanteresses ou les arpèges éthérés de son luth ont accompagné ou guidé de nombreux chanteurs ou solistes instrumentaux. Il tient une grande partie de ses connaissances d’un professeur exceptionnel, Hopkinson Smith, qu’il rencontre à l’âge de vingt ans à la Schola Cantorum de Bâle. Thomas décrit cette rencontre un peu comme celle que l’on ferait avec un guru indien, amour et exigence étant les qualités d’un maître qui donne tout à ses élèves… 
Au delà de ses talents pour le continuo d’orchestre, Thomas Dunford donne régulièrement des concerts en solo ou en petite formation et poursuit parallèlement des séances d’enregistrement. Avec l’ensemble Jupiter d’abord et la merveilleuse Léa Desandre. 
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Thomas Dunford et Léa Desandre - photo Julien Benhamou
Avec Jean Rondeau aussi ; les deux artistes nous ont récemment offert le magnifique CD intitulé Barricades, sorte de séduisante « errance organisée », aux méandres parfois oniriques et où l’exploration reste sans réponse, si ce n’est celle de procurer de la joie. Il faut également citer son récent enregistrement avec Théotime Langlois de Swarte au violon baroque pour un disque intitulé The Mad Lover ; une petite merveille ! Née parmi les brumes de la campagne anglaise du XVIIe siècle, cette musique nous plonge dans un monde de beauté et de mélancolie. A croire que Thomas Dunford aime particulièrement ce type d’émotion lorsqu’on jette un coup d’œil à sa discographie aux titres évocateurs : Lachrimae, Art of Melancholy ou encore Flow my tears (Coulez mes larmes)…  Mais comme Thomas me l’affirme, la mélancolie appartient bien au registre de toutes les émotions humaines… et a été à l’origine de tant de chefs-d’œuvre composés au cours de la période élisabéthaine. Aussi, comment y résister ?
​
Mélancolique parfois, Thomas Dunford est aussi un bon vivant. Demandez lui l’adresse des meilleurs restaurants en France ou en Europe, vous ne le prendrez pas au dépourvu ! En partant pour un concert an Angleterre ou au Luxembourg, il regarde toujours dans l’avion le guide Michelin des meilleures tables et des chefs étoilés. Il aime la bonne cuisine, la cuisine fine, de qualité, faite avec amour… et ne préfère manger qu’une fois par jour si ce sacrifice lui offre l’opportunité de très bien manger ; cela le stimule d’ailleurs pour bien jouer. Il adore les spécialités locales, des pâtes et un bon café en Italie, une paëlla ou un jamón iberico en Espagne… Quant à Londres, après un concert au Wigmore Hall, il vous conseille le Trishna restaurant, la perfection culinaire indienne au cœur de la vieille ville ! 
 
L’Inde évoquée ci-dessus par sa cuisine est également présente dans les lectures de Thomas Dunford. Avec beaucoup d’intérêt, il me parle de l’ouvrage de Sadhguru : Karma,
​a 
yogi's guide to crafting your destiny (le guide d’un yogi pour tracer sa destinée), réflexion sur les notions d’ego, de désir, de détachement et de pleine conscience. Cet intérêt pour la spiritualité rejoint celui qu’il a toujours eu pour la physique. Là se trouvent les grandes questions existentielles, celles qui dépassent de beaucoup l’être humain et son entendement forcément limité. Ces lectures, tout comme les rencontres passionnantes qu’il fait avec de nombreux musiciens à travers le monde, sont sources d’enrichissement. La musique peut d’ailleurs, elle aussi, rejoindre une certaine forme de spiritualité ; elle est avant tout partage au cœur duquel se dressent les espoirs d’une autre esthétique de vie… 
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Thomas Dunford, enfant, avec son père Jonathan - photo DR
Après cette dernière photo qui rappelle son enfance et ces quelques notes philosophiques, il nous faut conclure ce papier... Thomas Dunford nous a livré ses rêves de petit garçon ou ses plus beaux souvenirs de concerts. A tout âge, on peut encore rêver cependant. Alors, lui qui est un bon vivant, féru d'after, les après-concerts, il se verrait bien faire un « bœuf » entre musiciens, artistes d’hier et d’aujourd’hui où l’on retrouverait Bach, Mozart, Monteverdi, Purcell… mais aussi Louis Armstrong ou John Lennon. Il aurait aussi adoré jouer avec Paul Mc Cartney ou Bob Dylan. Bref, que des grands !  

​                                                                                                   Robert Dompnier
Note : Thomas Dunford participera avec Léa Desandre, Iestyn Davies et l'ensemble Jupiter à la 10e édition du Bel-Air Claviers festival le 15 septembre 2021 au théâtre Charles Dullin de Chambéry.
 
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Jean Rondeau À BEL-AIR

20/9/2021

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 avec Nicole et Dominique Chalmin
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Le blog du Pond (12)                   post-sciptum post concentum

20/9/2021

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 Alors que le rideau est tombé sur la scène de Bel Air, je dois une explication à mes fidèles lecteurs. Pas seulement à propos de la pièce de Messiaen dont je ne trouvais pas le titre au programme du récital de James McVinnie le mardi soir (il s'agissait du 8ème mouvement de la Méditation sur le mystère de la Sainte Trinité). Ni à propos de l'ours kirghiz dont j'ai raté l'accord, ce qui faisait fausse note (un élève de sixième m'a fait remarquer, très aimablement, presque mielleux, que l'on dit un ours kirghiz ou une ourse kirghize mais pas un "ours kirghize" comme je l'ai écrit). Bref, il faudrait certainement que je m'explique sur bien des erreurs, des incompétences, des approximations, et des rapprochements poussifs. Mais l'explication que je vous dois concerne cette obsession animalière qui ne vous aura pas échappée. Que pouvait venir faire les bêtes du Yellowstone ou des contreforts de l'Himalaya dans cette dixième édition du Bel Air Clavier Festival ? Je ne me suis pas trompé de blog, mais j'ai dû faire preuve d'un zèle de courtoisie qui a pu vous égarer, j'en conviens. Au début de l'été, Jean Rondeau, le directeur artistique du festival, m'avait offert le livre de Baptiste Morizot, Sur la piste animale (publié chez Actes Sud en 2018). Comme je ne l'avais pas lu en arrivant, j'ai dû rattraper mon retard, et, de ce fait, mélanger un peu les sujets. Toutes les citations et références de cette semaine vienne de ce livre magnifique, je lui dois tout, et je vous le recommande à mon tour. Mais comme vous l'aurez sans doute constaté, l'école de la piste telle que nous la décrit le philosophe et naturaliste Morizot n'est pas si éloignée de nos explorations musicales. Il y est aussi question d'une attention délicate et subtile aux traces laissées par l'invisible, et d'une rencontre qui nous en apprend beaucoup plus sur nous-même que tous les ouvrages les plus savants. Il y est  question d'une façon d'habiter le monde qui penche systématiquement du côté du don et non de la possession. Il y est enfin question d'un apprentissage toujours recommencé de la liberté intérieure. N'est-ce pas ce que nous avons partagé cette semaine ? Vive Bel Air et à l'année prochaine !

Emmanuel Pond
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Katia Labèque et David Chalmin

20/9/2021

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Photo E. Rondeau
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Katia Labèque et Frank Braley Fantaisie à 4 mains de Schubert

20/9/2021

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Photo E. Rondeau
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Frank Braley parle de la Cathédrale engloutie de Debussy

20/9/2021

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Photo Robert Dompnier
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Florian Donati joue Clairambault

20/9/2021

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Photo Robert Dompnier
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Dimanche,                                      c'était la fête à Bel-Air

20/9/2021

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Photo Robert Dompnier
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Le blog du Pond (11)                Retour à Bel-Air

20/9/2021

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Tout s'est terminé à Bel Air. Retour à la source, au pied du Granier. Au milieu de son extraordinaire collection d'instruments qu'il nous présentait lui-même, Dominique Chalmin a ouvert le bal à l'orgue, son orgue qu'il a mis vingt ans à construire et dont chaque pièce est sortie de ses mains. Tout semblait si facile. Il suffit de s'y mettre un lundi matin, et vingt ans plus tard, on peut inviter ses amis pour écouter du Couperin. Jean Rondeau à l'orgue avec Sweelinck, et Florian Donati au clavecin avec Clairambault, lui ont répondu. Puis Frank Braley et Katia Labèque ont parcouru Beethoven, Schubert, Glass. Ce fut la grande première en concert d'un jeune piano de deux cents ans, qui nous donnait la preuve que quand on est jeune, c'est pour la vie. Nous étions en famille, entre amis, entre frères. C'est David Chalmin qui a conclu la ballade, en chanson - qu'on appelait lieder dans un autre temps. Il y avait des glaces et des rayons de soleil. Nous étions des enfants, à partager des bonheurs rares. Ce n'était pas une fin, c'était une après-midi rose et jaune avec des teintes veloutées parfois. Nicole Chalmin a évoqué ces dix années du Clavier Festival, qui succédait à d'autres aventures. Il y eut un lâcher de mercis, comme des ballons au vent. 
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Les dix bougies du Bel-Air Claviers Festival

20/9/2021

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Photo C. Bourland
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