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Octobre 2021Thomas Dunford, la tête dans les étoiles
​Septembre 2021 le blog du Pond, Bel-Air Claviers Festival 2021par E.W. Pond /12articles
Août 2021 Frank Braley, coup de poker par Robert Dompnier
Juillet 2021 Momo Kodama, réflexions poétiques par Robert Dompnier
Juin 2021 Jean Rondeau, de l'impermanence et du mouvement par Robert Dompnier

​021
July 2021
June 2021

Le blog du Pond (10)                                La part des invisibles

19/9/2021

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Sans surprise, les traces nous ont mené bien ailleurs qu’au théâtre Charles Dullin. Nous y revenions pour la troisième fois cette semaine, mais le décor avait changé, à force de traquer des mondes parallèles. On le sait, quand on a la chance d’entendre Katia et Marielle Labèque, les sensations se font plus intenses, on passe dans des altitudes où l’air est plus limpide, mais plus exigeant aussi. Elles jouaient ce soir des compositions de David Chalmin et Bryce Dessner, qui les accompagnaient sur scène, et on eut l’impression de déboucher sur les steppes des hauts plateaux. Dans leur programme de la Minimalist Dream House, il n’était plus temps de s’attarder au bivouac, il fallait avancer, oser affronter les grands espaces, et ne plus chercher la piste dans la poussière du désert mais dans la forme des nuages. C’était d’ailleurs le titre du morceau de Thom Yorke qu’elles avaient choisi : Don’t Fear The Light. Il n’était plus temps de reculer, bien au contraire, le moment était venu d’accepter la grande étreinte du doute devant les quotidiens répétitifs. C’est aussi l’exemple que nous ont donné Dessner et Chalmin quand ils ont interprété Electric counterpoint de Steve Reich : des horizons incandescents en lignes intraitables, voilà où nous mène le jour quand on veut bien laisser leur part aux invisibles. La nuit de septembre était devenue anecdotique. On comptait là en millions d’années.
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Katia et Marielle LabÈque, David Chalmin, Bryce Dessner à Charles Dullin

19/9/2021

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Photo C. Bourland
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30 FRAGMENTS SUR LES VARIATIONS GOLDBERG DE JEAN-SEBASTIEN BACH INTERPRÉTÉES PAR JEAN RONDEAU

18/9/2021

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1/ Jean Sébastien Bach est né à Eisenach le 21 mars 1685. C’est en Thuringe, il y a de jolis paysages, bien verts et très légèrement vallonnés. De petits bourgs, quelques châteaux de roitelets (certains ont mieux réussi que d’autres, c’est de là que viennent les Windsor). Quand on s’y promène aujourd’hui, c’est calme, c’est la campagne.   
2/ Portrait de Bach en musicien du XVIIIème siècle  
3/ Jean Rondeau est né 306 ans plus tard, à Paris. Il dira dans une interview : « Il y avait toujours de la musique de Bach chez mes parents. » C’est ainsi qu’ils firent connaissance, le grand-père Bach et le jeune Jean, au domicile familial.  
4/ Après avoir découvert le clavecin à l’âge de cinq ans, Jean Rondeau a étudié auprès de Blandine Verlet pendant dix ans. Il faudrait peut-être dire qu’il a grandi auprès de Blandine Verlet, parce qu’étudier, ça fait un peu scolaire. « Les Variations Goldberg de Bach par Blandine Verlet : (…) A chaque fois que j’ai pu évoquer l’enregistrement paru chez Astré en 1993 (après une première version chez Philips), j’ai vu les regards briller, les voix s’emporter, avec plus de tendresse encore que d’admiration. (…) Le mythe s’évanouit, la musique jaillit. » Gaëtan Naulleau, Diapason, 2017  
5/ La première fois que Jean Rondeau a interprété les Goldberg, c’était le dimanche de Pâques 2017, dans la petite église de Dornheim où Bach s’était marié. C’était une journée douce, légèrement teintée de pluie par moments. C’était si intime, si plein de happy few. Le bois des tribunes craquait un peu.
6/ « Le vieux Golberg, c’était un grand insomniaque, à ce qu’il parait. C’est lui qu’a demandé à Jean-Sébastien le star un peu de soporifique mélodique et harmonique. Jean-Sébastien lui a dit d’accord mais si je t’écris l’ordonnance illico j’va te la faire payer très cher. Goldberg a répondu qu’à cela ne tienne, le docteur Schnock, j’ai de quoi. Alors Bach qui a l’époque était déjà aveugle comme une taupe lui a gribouillé ça dans le temps de le dire. Tu te prends une variation chaque soir du mois, tu te la fais mixer par ta petite femme de chambre ou quelqu’ chose de même, tu lui dis qu’elle te verse ça dans l’oreille aussi longtemps qu’il faudra, puis : fais de beaux rêves. Et Goldberg a dit, mille mercis le docteur Schnock, je m’en va l’expérimenter. » Nancy Huston, Les Variation Goldberg, romance, 1981  
7/ « Jean Rondeau a démontré une affinité prodigieuse avec la musique du Cantor de Leipzig. Sa vision de cet Himalaya de la littérature pour clavecin est ardemment attendue : avec son art qui unit rigueur de la construction et liberté expressive, son toucher qui sait chanter tout en parvenant à un relief saisissant dans les plans sonores, le claveciniste français nous offrira des Variations Goldberg une interprétation s'annonçant de référence. » All of Bach 2018
8/ « Les Variations Goldberg sont une ode au silence. Elles ont été écrites pour le silence dans le sens de « à la place de » …comme un lieu géographique imagé (…) Elles atterrissent sur ce lieu, sur ce lit de silence et c’est à cet atterrissage que les Goldberg d’un côté et le silence de l’autre se font un câlin… » Jean Rondeau  
9/ « Very subtle rubato and ornamentation held the packed Milton Court in complete silence. [Jean Rondeau is] A great artist that can bring this music so vividly to life with such dedication and modesty. » Christopher Axworthy, Music Commentary June 2018  
10/ « Ces Goldberg, il n’en fait pas du Rondeau, mais reste dans l’orbite d’un Bach servi, aimé et compris pour ce qu’il ne percevait pas forcément lui-même, tant cet éventail extrêmement codé devait lui paraître naturel, à ce que disent ses exégètes. » Jacqueline Thuilleux, ConcertClassique.com, 24 juin 2017  
11/ « Chaque invité a droit à sa variation et au fur et à mesure que ces variations se déroulent, un nouveau point de vue se fait entendre. Cet assemblage associe à l’œuvre de Bach un ensemble de comportements et d’attitudes, des malaises du corps à l’exaltation, de la lutte des classes à la différence entre les approches féminine et masculine de la performance et de l’audition musicales. Le roman opère ainsi un détournement de l’éthos bourgeois qui maintient les « grand classiques » dans les cimes de la pureté et de la perfection pour faire entendre la voix de leurs « utilisateurs », qu’ils soient amateurs passionnés, interprètes harassés, ou tout simplement auditeurs récalcitrants. » Frédérique Arroyas, Les Variations Goldberg de Nancy Huston ou la désacralisation de l’oeuvre musicale, in Etudes françaises, 2007.  
12/ « C’est un exercice qui rappelle ce retour à la fragilité, ce moment d’abandon que je trouve nécessaire. Je crois que le clavecin a une fragilité qui lui permet d’être vrai (...) » Jean Rondeau  
13/ « it can’t just be the beard, long hair and casual clothes that get Rondeau’s fans so excited, and just occasionally, there were glimpses of the kind of playing that suggests a real pedigree – in the perfectly balanced virtuosity with which he dispatched the bravura variations, for instance, and in the exemplary clarity with which he unfolded so many of the canons.” Andrew Clements, The Guardian, 18 June 2018 
14/ « Quand on s’adresse aux Goldberg on s’adresse à toute l’œuvre de Bach, voire à toute la musique. Je compte bien les travailler toute ma vie. » Jean Rondeau  
15/ Depuis Dornheim, il y a eu Paris, Bruges, Turin, Tokyo, Osaka, Washington, New York, Hong-Kong, San Diego, Londres, Padoue, Boston, … autant de variations des variations …  16/ « Jean Rondeau, inspiré dans les Variations Goldberg, a traversé ce cycle de trente variations comme un grand voyage. Son jeu est à la fois viril et souple. (…)  Cette interprétation a du relief. Autant Jean Rondeau est capable de ciseler les rythmes (la première variation a l’allure jazzy), autant il insuffle un legato quasi liquide (ce qui n’est pas gagné sur un clavecin !) dans certaines variations au caractère plus intimiste. Il fait chanter son instrument. L’«Ouverture à la française» (Variation 16) a fière allure. »  Julyan Sykes, Le Temps, 30 janvier 2017  
17/ Un quodlibet — (d'une expression latine figée signifiant « n'importe quoi » ou « chose aléatoire », littéralement : « tout ce qui plaira » ou plus exactement : « ce qui te plaît ») — est une composition musicale combinant différentes mélodies en contrepoint. WIKIPEDIA  18/ « The quodlibet, the culminating variation, typically unfolds as a rousing climax to the cycle, its interpolated folk-song airs adding a tone of merriment. Rondeau, however, rendered it almost as a counterpart to the Black Pearl, meandering and melancholy. In all, this was a fascinating but at times frustrating experience.” Alex Ross, The New Yorker, May 14, 2018  
19/ « Ce rapport au clavecin est tout à fait personnel, animal. Il demande au musicien d’être aux aguets c’est à dire très à l’écoute à la fois de la musique et du son et de la connexion entre ce son et les variations que ce son émet à l’intérieur du corps. » Jean Rondeau  
20/ « The thirty variations that followed were impeccably rendered, by turns dazzling and sensuous—some even sexy, an adjective you might not immediately think of in connection with the Goldbergs. » Erik Ryding Blogger, Cappricio, 26 avril 2018  
21/ « Et d’abord, pourquoi ce concert ? Pour rien, évidemment, la musique c’est toujours pour rien. Elle n’a pas de raison d’être, elle n’a pas de raison tout court. (…) Ce concert est à la fois complètement important et complètement insignifiant ; chaque note est à la fois gratuite et nécessaire. Car ces variations Goldberg n’avaient pas besoin d’exister du tout, mais une fois qu’elles se sont mises à exister, elles ne pouvaient qu’assumer une forme et l’assumer jusqu’au bout. » Nancy Huston, Les Variations Goldberg, romance, 1981  
22/ « Nel complesso, però, l’esecuzione è estremamente piacevole, a tratti entusiasmante poiché infonde nella sala da concerto un’atavica atmosfera settecentesca che raramente si ha la possibilità di apprezzare. » Antonino Trotta, L’ape musicale, 19 mars 2018   
23/ « Trained in jazz and improvisation and also conducting as well as in organ and piano, and still in his twenties, Rondeau showed a deep awareness of both the larger structure of the entire cycle and the special qualities of individual variations. Keeping it all together, and holding our engaged attention for an hour and a half without intermission, was first of all his unfailing sense of rhythm. Notes were stretched or shrunk, suspenseful pauses intervened, the underlying pulse established for each movement always recovered its equilibrium. » Virginia Newes, The Boston Musical Intelligencer, 23 avril 2018
24/ « À trop se contenter des versions discographiques des Variations Goldberg, on en oublie la performance physique et intellectuelle que constitue l’enchaînement du célèbre Aria et de ses trente variations. (…) Et l’intelligence musicale de Jean Rondeau fait merveille dans cette partition qui, si on n’y prend garde, peut se voir réduite à un exercice digital de luxe. Remarquable est notamment sa capacité à préserver la pulsation et la respiration à travers les arabesques complexes, là où trop d’interprètes (notamment les pianistes), se laissant emporter par le contrepoint, ont tendance à dérouler un tapis musical trop uniforme. » Stephane Reecht, ResMusica, 26 juin 2017  
25/ Cette variation numéro 25 avait été nommée la « perle noire » par Wanda Landowska.  26/ Chacun son chemin, chacun sa montagne ou sa mer, sa variation préférée, comme un viatique.  
27/ « Au nombre de trente, ces variations sont groupées par trois : dix fois trois, la troisième variation de chaque groupe étant un canon (variations 3, 6, 9, etc.). Elles proposent des genres divers – invention à deux, trois ou quatre voix, tocatta, duo ou trio, aria orné à l’italienne, mouvements de danse, dans la plus folle imagination. (…) Mais il y a plus encore, puisqu’au canon à la dixième qui devrait constituer la trentième et ultime variation, le compositeur substitue un quodlibet, jeu musical cher aux Bach qui le pratiquaient en famille (…) Ici, le jeu est particulièrement savant, puisqu’il combine un canon à deux voix sur la basse Goldberg à deux chansons saxonnes (…) L’une dit : ‘il y a longtemps que je n’ai été auprès de toi , rapproche-toi, rapproche-toi’, et l’autre ‘Choux et betteraves m’ont chassé ; si ma mère avait fait cuire de la viande, je serais resté plus longtemps. » Gilles Cantagrel  
28/ Pour prolonger le voyage : http://allofbach.com/en/bwv/bwv-988/  
29/ « Je ne connais rien à la musique. Pendant des années, j’ai cru que les variations Goldberg étaient un truc que M. et Mme Goldberg ont essayé de faire pendant leur nuit de noces. » Woody Allen  
30/ Portrait de Jean Rondeau en musicien heureux, dans le style de Sempé  ©Aurore Debet
Archives Bel-Air 2018
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JEAN RONDEAU INTERPRÈTE LES VARIATIONS GOLDBERG SUR L'ORGUE DE LA SAINTE CHAPELLE

18/9/2021

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Photo C. Bourland
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Jean Rondeau interprète les Variations Goldberg sur l'orgue de la Sainte Chapelle

18/9/2021

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Photo E. Rondeau
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Le blog du Pond (9) … le blog du Pont-Neuf … ou l’After d’après David Chalmin

18/9/2021

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Ça y est, on était de retour du côté du lynx boréal et du lièvre à raquette. On reprenait nos pistages incongrus avec longue vue et baladeur. La nuit s’y prêtait sans doute, et l’air de campement de La Base, si propice aux explorations. David Chalmin et ses drôles de machines, auquel se joignaient Bryce Dessner à la guitare et Bertrand Chamayou, dans une composition « For Octave » de Dessner. En écoutant la musique et les chansons de Chalmin, je ne pouvais m’empêcher de penser : c’est si rare, les gens qui nous veulent du bien, et qui ne se paient pas de mots, mais nous font vraiment du bien. Donc nous aiment, comme savent le dire les Italiens : ti voglio bene. Grâce à eux, grâce au réconfort qu’ils nous procurent au coin du feu, sous les ciels étoilés, nous pouvons repartir dans la vie, dans la vraie vie, reprendre la piste de notre quête. « Pister restitue ici cet état intérieur devenu rare : l’état d’alerte, d’attention flottante et amoureuse à l’égard de l’imprévu. » Où le chemin de Baptiste Morizot rejoint celui de David Chalmin. Sans rien du guindé des poteaux indicateurs, mais avec toute la délicatesse des indices les plus discrets.
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After à La Base – David Chalmin et Bryce Dessner

18/9/2021

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Photo Robert Dompnier
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Le blog du Pond (8) - un concert improbable

18/9/2021

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Il faut revenir sur le programme d’hier soir. Certains concerts sont uniques par leur interprète. La chance d’aller écouter tel artiste ou tel orchestre. D’autres marquent par l’œuvre que l’on y donne (quelle expression plus juste que celle de « donner une œuvre », puisque la vocation de l’interprète est essentiellement oblative !) : les variations Goldberg, Parsifal, Platée, une symphonie de Mahler ou de Chostakovitch, le Voyage d’hiver... Mais il est rare d’être à ce point captivé par l’intelligence d’un programme improbable. Comment combiner clavecin, pianoforte et grand Steinway de concert, sans faire dans le bricolage ? C’est le moment unique que Braley, Chamayou et Rondeau nous ont offert hier. Je n’en suis toujours pas revenu. Tout a commencé dans le noir, première audace, par un prélude improvisé au clavecin par Jean Rondeau. Quelle idée lumineuse de laisser le son prendre possession de l’espace sans que le regard ne soit distrait par l’accessoire ! Puis Jean Rondeau a rejoint Frank Braley au pianoforte pour une sonate à quatre mains de Mozart, toute en légèreté, en finesse, en suspension, en frise, en grâce. Quand Bertrand Chamayou joue sur le même pianoforte l’adagio d’une sonate de Haydn, on a l’impression que le voyage ne s’arrêtera jamais, qu'on est parti pour le Grand Tour, il y a des lacs argentés et des saveurs toscanes. Si ce n’est qu’au détour d’une forêt paisible, on est surpris par le Lebensturme de Schubert que Braley et Chamayou interprètent à quatre mains. Vertige que prolonge Frank Braley en s’abîmant dans le Clair de lune de Debussy, comme une invitation à venir habiter dans une douceur inaccessible. Nous sommes définitivement ailleurs. Et mûrs pour la fresque fantasque et héroïque de Poulenc qu’est sa sonate pour deux pianos, « à la Poulenc » ce qui veut dire à nulle autre pareille. Pour finir par ce salut des trois artistes en forme de Fandango de Soler, à jouer avec le grand-père clavecin, toujours jeune et espiègle, le père pianoforte, un rien bourgeois mais le pas encore très allant, et le fils en habit, déguisé en Steinway avec la moustache bien lustrée et la voix qui se fait plus grave pour montrer qu’on a l’âge de partir à la guerre. Les bis ressemblaient à des bouteilles de champagne de la meilleure cuvée qu’on a gardé pour le dessert : un extrait du double concerto pour clavecin et pianoforte H429 de Carl Philipp Emmanuel Bach, où Chamayou tenait le rôle du Kammerorchester au piano, et la romance en la majeur pour piano à six mains de Rachmaninov. Que dire de plus ? Unique et improbable, c’est bien là que se font les meilleures rencontres.
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Le blog du Pond (7) – tout s’accélère au Bel-Air Claviers Festival

18/9/2021

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Dans les coulisses du festival, la sédimentation des souvenirs heureux tapisse le chemin de la programmation, fait des concerts du jour mais aussi des répétitions pour plus tard. On se souvient de Jean Rondeau au clavecin avec Jupiter, au positif pour un concerto de Bach, au pianoforte dans un récital quasi-viennois, mais certains membres de l’équipe l’ont aussi aperçu à la tribune de l’orgue de la Sainte-Chapelle du château des ducs de Savoie pour répéter les variations Goldberg qu’il doit interpréter samedi midi. Et entre temps, on l’a vu avec Frank Braley et Bertrand Chamayou réjouir le public de la salle Charles Dullin, pour ce concert unique qui réunissait les trois directeurs artistiques successifs du Bel Air Clavier, autour de deux Steinway, d’un pianoforte et d’un clavecin. Car c’est aussi cela, ce festival qui fête ses dix ans : le bonheur des musiciens qui se rencontrent et travaillent ensemble, nous donnent des programmes improbables et fascinants, et restent tard dans la nuit à évoquer leurs longues errances d’êtres interstitiels – selon cette belle définition trouvée dans mes lectures et qui disait à peu près ceci : ils sont parmi nous, mais ils s’intéressent aux choses qu’on ne voit pas, et cette manière d’habiter le monde, largement ignorée des autres vivants, leur crée un territoire propre où tout est découverte. Les pister devient une expérience vertigineuse quand tout s’accélère et qu’il faut suivre des traces multiples : le concert de Bertrand, Frank et Jean était suivi d’un After électroacoustique concocté par David Chalmin, et nous sommes déjà au bout de la rue de Boigne à piaffer pour les Goldberg. Je ne sais plus où donner de la tête, du museau et des oreilles.
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Le concert des trois directeurs artistiques du Bel-Air Claviers Festival 2/2

18/9/2021

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Photo C. Bourland
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